Historique des villages du Sundgau

 

En cherchant dans des vieux livres poussiéreux, j'ai trouvé quelques merveilles que je désire partager avec vous.
Cette recherche répond aux questions éternelles que l'homme se pose telles que : comment vivaient nos ancêtres ? Pourquoi appelle-t-on ce lieu ainsi ? ... Les villages sont classés alphabétiquement.

Le saviez-vous ?

La date entre parenthèses précise l'année d'apparition de cette appellation.
Les textes "entre guillemets" sont des citations tirées d'un ouvrage qui date de 1865.

 

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Largitzen : Larga, Itin. prov. Large, Tabl. théod. du celt. Lu, petit, earc, eau

Ecrit en 1865 : "Deutsch-Luffendorf hameau et Barthli-Hütten ferme, font partie de la commune.
Le Larga de l’itinéraire était situé sur l’emplacement de Largitzen, car dans son voisinage se trouve l’Oberstrasse, la route supérieure ou haute, nom qui des voies militaires des Romains ou de leurs restes a été transporté souvent aux filles et aux bourgs qui en sont voisins.
Dans la banlieue on découvre de temps à autre des monnaies romaines, des briques, tuiles etc. Il y a quarante ans on y a déterré un veau en bronze, d’une assez grande dimension, qui a été envoyé au musée de Paris. 373 habitants." (276 habitants en 2009)

 

Levoncourt : Lewuncort (1148), en allemand Luffendorf

Ecrit en 1865 : "Moulin à blé, ribe hydraulique, 3 scieries mécaniques, tuilerie. La ferme de Motingo fait partie de la commune. Au sud de ce village se trouve le lieu dit Fosse-Morat (Fossé-Morandt 1691, Stoffel, Weisth., p. 83), qui servait de limite septentrionale à l’ancienne principauté de l’évêché de Bâle, comme Pierre-Pertuis lui servait de limite méridionale. 280 habitants." (224 habitants en 2009)

 

Leymen : Leimone (728)

Ecrit en 1865 : "Il s’y trouve 3 moulins (Altmühler, Steinmattenmühle, Neumühle) dont l’un avec huilerie et foulon à chanvre, et 2 tuileries ; ces dernières, appelées Eck, sont à environ 2 km de la commune.
Heiligenbrunn, qui n’est qu’une maison avec une chapelle dédiée à sainte Walburge, le hameau de Thannwald et les fermes de la Ritty et de Weiskirch font partie de la commune. A Weiskirch on voit encore un pan de mur d’une ancienne église consacrée, d’après la tradition, par le pape Léon IX.
La commune avait autrefois pour marque un 4.
Le chemin de grande communication n° 20 conduit de Leymen à Hégenheim.
Sur un des sommets du Jura, qui domine la vallée de Leymen et sépare l’Alsace de la Suisse, sont les ruines encore récentes de l’antique château-fort de Landscron. Il fut pris, en 1215, par l’empereur Frédéric II et, en 1468, par les habitants de Soleure, appelés par les Mulhousiens. Louis XIV, en ayant acquis le domaine direct en 1664, du marquis de Baden-Durlach, Landscron devint une place de guerre importante, qui servit longtemps de boulevard à la France. Il fut pris, en 1813, par les alliés, après trois jours de siège, sur soixante-sept conscrits qui manquaient de vivres ; ce fut l’époque de sa destruction.
Non loin de Landscron est le couvent de bénédictins de Notre-Dame-de-la-Pierre, avec une remarquable chapelle souterraine ; c’est un pèlerinage très fréquenté. A une petite distance de là sont les ruines des châteaux de Reineck et de Waldeck. 860 habitants." (1059 habitants en 2009)

 

Liebenswiller : Libunuiler (1136), Lebonvillar (1139)

"233 habitants." (184 habitants en 2009)

 

Liebsdorf : (Lepenstorff 1179), en fr. Lebeucourt

Ecrit en 1865 : "Siège d’une lieutenance des douanes.
Au-dessus du village s’élèvent les ruines du château de Liebenstein (Liebesthein 1218, Liebstein 1229). Ce château servit de résidence à une famille noble du même nom et devint, en 1361, la propriété des seigneurs de Morimont, qui le cédèrent, l’année suivante, à la famille noble de Ferrette laquelle portait le titre de Ferrette et Liebenstein. 384 habitants." (289 habitants en 2009)

 

Ligsdorf : Luchesdorff (12e siècle), Luesdorf (1250), en fr. Ergincourt

Ecrit en 1865 : "Siège d’une brigade des douanes. Il s’y trouve 2 moulins à blé, 2 scieries mécaniques, 1 machine à broyer le chanvre, huilerie, foulon.
Les fermes dites Vorder-Birgmatt, Hinter-Birgmatt, Schluraff et Neuneich font partie de Ligsdorf. Les ruines de l’église de Saint-George se voient encore sur une colline à l’ouest du village. 471 habitants." (297 habitants en 2009)

 

Linsdorf : Lunarisdorf, Lüllesdorf, Lünstorf, ainsi nommé probablement d’après la Lunarischilche (1139), Lulliskilch (1302), aujourd’hui Saint-Blaise

"Moulin, tuilerie. 208 habitants." (306 habitants en 2009)

 

Lucelle : Lucicella (1125), en allemand Lützel, du celtique lu, petit, et zeil, ruisseau

Ecrit en 1865 : "Situé sur la rivière du même nom. Siège d’un bureau de douanes de première ligne ; haut-fourneau, 2 feux d’affinerie, 2 martinets, laminoir, tréfilerie, 2 scieries (200 ouvriers).
Lucelle proprement dit est une agglomération d’une vingtaine de maisons, restes de l’ancienne abbaye de ce nom. Le siège du bureau des douanes est dans l’usine. Saint-Pierre, à 4 km de Lucelle, fait partie de l’usine ; il y a quelques bâtiments, 2 martinets, 2 feux d’affinerie, 1 ferme, 1 scierie et 1 vieille chapelle.
Lucelle, comme commune, se compose de l’usine et de 8 métairies disséminées sur un terrain montagneux de 5 à 6 km dans le diamètre. Ces métairies sont : Scholis-le-Haut, Scholis-le-Bas, la Verrrie, Neuhaus, le Grand-Kohlberg, le Petit-Kohlberg, Graben et Schartz. On y fabrique de bons fromages et on y trouve de grands pâturages et de beaux troupeaux.
L’abbaye de Lucelle eut pour fondateurs Hugues, Amédée et Richard, seigneurs de Montfaucon. Le fonds destiné au nouvel établissement appartenait à leur oncle Bertolfe, évêque de Bâle et au chapitre de son église, qui donnèrent leur consentement à son aliénation. Les fondateurs soumirent aussitôt le nouveau monastère à la juridiction de l’évêché de Bâle et renoncèrent à tout droit d’avocatie. Saint-Bernard, que les documents de Lucelle regardent comme parent des fondateurs, vint poser la première pierre d’église le 15 mars 1123 et bénit une source voisine dont l’eau devait abreuver les premiers habitants du lieu. Quand ensuite du milieu des forêts sortit un monastère ou des habitations suffisantes, Pontius, abbé de Belleval, y envoya une colonie de douze religieux sous la conduite d’Etienne, qui fut le premier abbé de Lucelle. Ce nombre de douze était fixé par les règlements et on le retrouve à chaque fondation de monastère. L’église de Lucelle fut consacrée et mise sous l’invocation de la Vierge le 6 avril 1124 par Bertolfe, évêque de Bâle. Les religieux furent soumis à la règle de saint Benoît alors encore en usage chez les moines de l’ordre de Citeaux, appelés ensuite Bernardins du nom de leur réformateur, et on les plaça sous la surveillance claustrale de Belleval, dont Lucelle devint une filiale. Lucelle d’autre part part a compté sept filiales : Neubourg pour de Haguenau (1124), Frienisberg entre Arberg et Berne (1131), Keisersberg en Bavière (1133), Lieu-Croissant dans le comté de Bourgogne (1138), Pairis en Alsace et Salmanschweiler en Souabe (même année), enfin Saint-Urbain au canton de Lucerne (1191). Lucelle avait quelques prieurés, dont trois en Alsace : Lauterbach, Saint-Apollinaire et Blotzheim et un, voisin de Lucelle et formé de la seigneurie de Liewenbourg. Lucelle devint la proie des flammes en 1524, et l’année suivante les paysans révoltés y mirent le feu et détruisirent ainsi un grand nombre de manuscrits précieux.
L’église et le monastère de Lucelle furent vendus pendant la révolution, et entièrement démolis en 1804 ; sur leur emplacement on construisit les usines dont il est question plus haut. La borne de limite de l’ancien royaume de Bourgogne était placée dans la cuisine du couvent.
Cette abbaye a renfermé plusieurs hommes distingués tels que Jean Démétrius, auteur d’écrits théologiques, né à Bâle et mort en 1319 ; Conrad Holtzacker, de Bâle, rédacteur des Actes du Concile de Constance, mort en 1443 ; Nicolas Amberg, vice-chancelier de Frédéric III, auteur de Dissertations historiques sur les antiquités de Lucelle, mort en 1467 ; Louis Jaeger, mort en 1495 ; Laurent Lorillard, mort en 1648, et Bernardin Buchinger.
C’est à Lucelle que mourut (octobre 1787) le chanoine Grandidier ; il s’y était rendu pour faire des recherches historiques dans les archives du couvent. 286 habitants." (47 habitants en 2009)

 

Luemschwiller : du celt. lu, petit, Limmiswiler (837), Luemsweiler (18e siècle)

Ecrit en 1865 : "Le ruisseau de Luemschwiller est un de ces ruisseaux sans nom que l’Ill absorbe près de sa source. Carrières de bonnes pierres grisâtres très dures ; vins rouges estimés. 722 habitants."(682 habitants en 2009)

 

Lutran : (en allemand Lutter)

Ecrit en 1865 : "Annexe : la Rigole. 214 habitants."

 

Lutter (1285)

Ecrit en 1865 : "1 moulin et 2 scieries.
Autrefois une chapelle appelée Mariabrunn (fontaine de Marie) s’élevait auprès d’une source non loin de Lutter. Voici ce qu’on lit à son sujet dans l’urbaine de Ferrette de la fin du 16e siècle : « La chapelle de Mariabrunn est très fréqentée aux jours consacrés à Notre-Dame. A côté de l’édifice il y a un district qu’on appelle l’Asile. Les criminels qui parviennent à s’y réfugier peuvent y rester un mois sans y être appréhendés… »
Lutter porte d’azur à la lettre capitale L, d’or, couronnée de même. 410 habitants." (297 habitants en 2009)

 

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