Historique des villages du Sundgau

 

En cherchant dans des vieux livres poussiéreux, j'ai trouvé quelques merveilles que je désire partager avec vous.
Cette recherche répond aux questions éternelles que l'homme se pose telles que : comment vivaient nos ancêtres ? Pourquoi appelle-t-on ce lieu ainsi ? ... Les villages sont classés alphabétiquement.

Le saviez-vous ?

La date entre parenthèses précise l'année d'apparition de cette appellation.
Les textes "entre guillemets" sont des citations tirées d'un ouvrage qui date de 1865.

 

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Falkwiller : Falckwiller (1865)

Ecrit en 1865 : "Ce village était, avant la révolution, le chef-lieu d’une mairie comprenant quatre communes. 256 habitants." (198 habitants en 2009)

 

Feldbach : Welpach (1144)

Ecrit en 1865 : "Une tuilerie. Frédéric 1er, comte de Ferrette, fonda en 1144 le monastère de Feldbach, se réservant l’avocatie dudit lieu pour lui et pour le plus âgé de ses descendants qui habitait le château de Ferrette. Lors de la révolution, le monastère appartenait au collège de Colmar. L’église, bâtie dans le style gothique, également par les comtes de Ferrette, renferme un caveau qui servait de sépulture aux membres de cette famille. 328 habitants." (401 habitants en 2009)

Ferrette : Castrum Ferretis (1100), Ferretes (1125), suburbium de Firretto (1234), die Vestene von Pfirrete (1278), en allemand Pfirt

Ecrit en 1865 : "Petite ville assise sur le versant d’une colline du Jura, siège d’une justice de paix, d’une cure de 2e classe, d’une perception des contributions directes, d’une poste aux lettres, d’une brigade de gendarmerie à pied et d’un bureau des douanes ; elle est la résidence d’un receveur de l’enregistrement et des domaines, d’un garde général des eaux et forêts, d’un receveur et d’un commis adjoint des contributions indirectes, de trois notaires et de trois huissiers.
Foires les premiers mardis avant la Purification, après le mercredi des cendres, après la mi-carême, après Pâques, après la Pentecôte, après la Saint-Henri, après la Nativité, après la Saint-Luc, après la Saint-Nicolas et après Noël.
Ferrette doit son origine à un château dont les ruines dominent encore de nos jours la petite ville, et témoignent de la puissance des seigneurs qui en ont porté le nom. Le nom du fondateur du château n’est point connu avec certitude. D’après Wolfgang Lazius, ce serait un certain Rapaton, en même temps fondateur du château de Habsbourg en Argovie, mais l’auteur ne donne pas la preuve de son opinion. Les chartes du 12e siècle établissent que l’auteur des comtes de Ferrette est Louis de Mousson et de Bar qui tirait son nom d’un château de Lorraine. Son second fils Thierry 1er, qui lui succéda dans le titre de comte de Mousson, y joignit celui de comte de Montbéliard et épousa Hermantrude, fille de Guillaume II comte de Bourgogne ; ses fils Thierry II, Frédéric 1er et Renault se partagèrent ses domaines. Frédéric 1er fut comte de Montbéliard jusqu’en 1125. En 1103 il avait hérité les terres de l’Alsace supérieure qui, plus tard, prirent le nom de comté de Ferrette. Il eut pour femme en premières noces Pierrette, fille du duc Berthold de Zaehringen, et en secondes, Stéphanie, fille de Gérard, comte d’Eguisheim. En 1125 il signe : comte de Ferrette.
Frédéric II, petit-fils de Frédéric 1er, fut étranglé en 1232, par son fils Ulric, qui, sur le point de mourir, confessa qu’il était le meurtrier de son père. A moins d’admettre que Louis et Ulric étaient tous eux coupables de parricide, il est difficile de concilier cette déclaration avec le voyage que Louis, accusé de meurtre de son père, fit à Rome pour obtenir le pardon de son crime, comme nous l’apprend Muratori. Suivant les auteurs de l’Art de vérifier les dates, Louis aurait été relevé de l’excommunication à Rome par Grégoire IX, le 18 août 1236, il aurait fait son testament le 20 du même mois et serait mort quelques jours après. Louis eut pour successeur son frère Ulric et celui-ci son fils Thiébaut, père d’Ulric II, qui fut le dernier comte de Ferrette (mort en 1324). Il laissa pour unique héritière sa fille Jeanne, qui épousa Albert, fils de l’empereur Albert II, et mit ainsi tous ces vastes domaines entre les mains des archiducs, déjà possesseurs du landgraviat.
L’espace nous manque pour mentionner toutes les mutations, d’ailleurs sans intérêt, que subit le comté sous la domination des archiducs : il fut compris dans la vente faite par Sigismond d’Autriche à Charles-le-Téméraire. Après la paix de Westphalie, Louis XIV en disposa en faveur du cardinal de Mazarin (1659).

La ville et le château étaient entourés d’une même enceinte, mais sans fossé. D’après un titre de 1567, la profondeur du puits du château était de 900 pieds, ce qui n’est guère probable. En 1445, les Bâlois brûlèrent Ferrette, parce que le seigneur de Morimont, engagiste de la plupart des domaines autrichiens dans le Sundgau, avait commis des rapines sur leur territoire. En 1575, la maison d’Autriche engagea Ferrette aux comtes de Fugger, à charge de l’entourer de fossés et de faire réparer les fortifications, ce qui n’empêcha pas les Suédois de s’en emparer, en 1633, d’abord sur les Autrichiens, puis sur les paysans révoltés qui, au nombre de 4000, avaient surpris le château et tué le commandant d’Erlach. La vengeance des Suédois fut terrible : après une première défaite, où plus de 800 des leurs avaient perdu la vie, les paysans firent semblant de se soumettre et attirèrent dans une embuscade quatorze cavaliers suédois et un trompette, qu’ils massacrèrent. Alors le ressentiment des ennemis ne connut plus de bornes : plus de 2000 paysans furent impitoyablement immolés dans l’espace de deux jours, et 900 d’entre eux furent emmenés prisonniers à Landser.
Les privilèges de la ville consistaient dans le droit de nommer ses magistrats, dans la franchise de tout péage et dans le débit exclusif du sel pour toute la seigneurie ; les bourgeois qui ne possédaient pas de biens hors des murs étaient exempts de toutes contributions. Ils avaient en outre le droit de pâturage à une lieue à l’entour de la ville, et cinq communes voisines étaient obligées de leur fournir le bois. Ce dernier droit subsiste encore de nos jours
(1865, année du récit !) et s’étend aux communes de Sondersdorf, Ligsdorf, Bendorf, Vieux-Ferrette et Bouxwiller. Il y avait quatre foires par an et un marché par semaine.
Le comte Frédéric fonda, en 1050, à Ferrette, un chapitre pour des chanoines réguliers de saint Augustin. Les premiers religieux furent tirés du monastère du mont Saint-Bernard. Ce chapitre devint plus tard la paroisse de Ferrette.
Il y a eu plusieurs maisons nobles du nom de Ferrette. Pantaléon de Ferrette eut deux fils : Théobald et Ulric, qui furent les souches de deux familles du nom de Ferrette. L’une prit le nom de son fondateur Théobald et s’éteignit à la mort de François-Théobald de Ferrette en 1720. L’autre dite Ulricienne se divisa à son tour en deux branches vers 1576 : la première sous le titre de Ferrette de Carspach et l’autre de Ferrette de Florimont. Celle-ci s’est éteinte en 1848. Au 15e siècle, il y eut aussi une branche de Zillisheim. (Ch. Goutzwiller, Esquisses historiques de l’ancien comté de Ferrette, Colmar 1853 ; Quiquerez, Histoire des comtes de Ferrette, Montbéliard 1863).
Ferrette porte d’azur à deux barbeaux adossés d’argent. 624 habitants." (1020 habitants en 2009)

 

Fislis : Viselis 1283

Ecrit en 1865 : "2 moulins à blé, machine à broyer le chanvre. 384 habitants." (386 habitants en 2009)

 

Folgensbourg Volkolzberg (1190), ou Volkensberg (1865)

Ecrit en 1865 : "Assis sur une éminence, d’où l’on jouit d’une vue très étendue ; siège d’une perception des contributions directes, d’une brigade de gendarmerie à cheval et d’une lieutenance des douanes. Il s’y trouve 2 tuileries et 5 fabriques de poterie. Il s’y tient annuellement à la Sainte-Madeleine une foire, où l’on vend principalement de la poterie.
Il existait à 1 km au sud de Folgensbourg un village sous le nom de Münchendorf, on en trouve encore des vestiges, mais on ignore l’époque et la cause de sa destruction. Des prés, qui en ont conservé le nom, se trouvent sur son emplacement.
Dans l’église paroissiale on conserve un beau maître-autel provenant de l’ancien prieuré de Sainte-Apollinaire. 650 habitants." (633 habitants en 2009)

Franken : Franckon (1144), Francken (1865)

Ecrit en 1865 : "Siège d’une brigade des douanes. Moulin à blé. Fabrique d’huiles. Un village du nom de Mur aurait existé en banlieue ; au canton du même nom l’on a découvert il y a quelques années des pierres de taille et de maçonnerie d’un assez grand volume. 362 habitants." (288 habitants en 2009)

Friesen : Friesen (1267), Friessen (1865)

Ecrit en 1865 : "Situé sur la Largue et le chemin de Dannemarie à Winckel ; siège d’une perception des contributions directes. 1 moulin. Il s’y trouvait autrefois une commanderie de l’ordre de Malte. 676 habitants." (594 habitants en 2009)

 

Froeningen

Ecrit en 1865 : "Moulin, foulon et huilerie. Froeningen avait autrefois un château, situé entre la commune et l’Ill ; son emplacement est aujourd’hui converti en un beau pré. Au dernier siècle, Jean-Chrétien de Reinach y construisit un magnifique château qui existe encore. Le village porte le sobriquet de Petite-Suisse : les habitants ont cela de particulier qu’ils ne se marient guère en dehors de leur commune. Armes de la commune : une clef. 696 habitants." (606 habitants en 2009)

Fulleren : (Fülleren)

Ecrit en 1865 : "Tuilerie. 495 habitants." (330 habitants en 2009)

Village disparu : Entre Carspach et Fulleren se trouvait autrefois le village forestier de Ruschburn dans lequel le couvent bâlois de Gnadental avec des terres. On ignore la date de la destruction du village, mais il semble qu'il disparut au cours de la guerre entre les Habsbourg et les Confédérés (1446). La paroisse dépendait du Prieuré de St-Morand. L'église était dédiée à St-Michel ; elle ne disparut complètement qu'au cours du 19e siècle et ses pierres servirent à la construction de la chapelle de Fulleren (1876) qui en garde l'ancienne statue de St-Michel. Dans le village s'élevait un château d'eau, dont il ne reste plus de traces mais dont le souvenir (comme celui des autres villages disparus) est perpétué par des légendes.

 

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