Jeanne de Ferrette

Jeanne de Ferrette

Armoiries habsbourg-ferrette

Armes des
Habsbourg-Ferrette

Blochmont

Le Blochmont

sarcophage -Saint-Morand Altkirch

Sarcophage de
Saint-Morand Altkirch

maison de la pomme rue des boulangers à Altkirch

Maison de la Pomme
Altkirch, ornée d'un oriel
daté de 1586.

L'Histoire du Sundgau

 

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Les Habsbourg

 

Jeanne de FERRETTE et Albert II de Habsbourg dit le Sage
Mariage en 1324 - Règne : 1324-1358

Rodolphe IV
Duc
1358-1365
Albert III
Duc
1365-1368
Léopold III
Duc
1368-1386
Léopold IV
Duc
1386-1411
Frédéric IV
Duc
1439-1444
?
Empereur
1452-1493
Maximilien I
Empereur
1493-1519
Charles Quint
Empereur
1519-1556
Ferdinand I
Empereur
1556-1564
Maximilien II
Empereur
1564-1576
Rodolphe II
Empereur
1576-1612
Ferdinand II
Empereur
1619-1637
Ferdinand III
Empereur
1637-1657

Le Sundgau fut cédé à la France en 1648 par le traité de Westphalie.
Il échut au Duc de Mazarin en 1659.


Lorsqu'ils se rendent maîtres du comté de Ferrette, les Habsbourg ne sont pas des nouveaux venus dans la région. Ils portent en effet déjà le titre de Landgrave de Haute-Alsace, c'est-à-dire de comte provincial et possèdent les baillages de Landser et d'Ensisheim, ainsi que des biens à Hirsingue, Seppois et Lutterbach. Désormais, le pouvoir sera loin, à Innsbrück, puis à Vienne en Autriche. Les terres d'Alsace et du Brisgau formeront les Pays Antérieurs Autrichiens, véritable province administrée depuis Ensisheim par le grand bailli ou Landvogt, assisté de conseillers choisis par les nobles locaux qui deviennent ainsi, avec les villes, les deux piliers du régime.

Le Sundgau regroupe alors quatre bailliages : Landser, Thann, Altkirch et Ferrette, subdivisés en mairies qui comptent chacune un ou plusieurs villages (Landschaft). Cependant 135 localités sur les 351 de l'Alsace autrichienne sont administrées directement par leurs seigneurs qui les tiennent en fief des Habsbourg. Cette noblesse villageoise (Ritterstand) fait ériger de nombreux manoirs entourés d'eau.

Les seigneurs-engagistes constituent une sorte d'élite au sein des quelques dizaines de familles nobles possessionnées dans le Sundgau. Pour avoir prêté de l'argent au duc d'Autriche, ils obtiennent "en gage" les revenus de villes ou de baillages.

La population est éprouvée par les épidémies de peste de 1313 et de 1349. Victime du tremblement de terre de 1356 qui, depuis Bâle, son épicentre, endommage de nombreux édifices, le Sundgau subit aussi les affres de la guerre. Cette période agitée verra disparaître bien des villages dont les plans cadastraux garderont les noms.

De l'art médiéval, le Sundgau conserve de nombreux clochers à bâtière, l'église octogonale d'Ottmarsheim, celle de Feldbach, un tympan et un sarcophage à l'église Saint-Morand à Altkirch...

Après les Bâlois en 1354 et en 1369, ce sont des mercenaires désoeuvrés de la guerre de Cent Ans, appelés les "Anglais" qui, en 1369 et 1375, sous Enguerrand de Coucy, dévastent la contrée. Mais depuis la défaite habsbourgeoise de Sempach qui, le 13 juillet 1386, avait décimé la noblesse sundgauvienne, les Suisses constituent une menace terrible aux portes du Sundgau. Mulhouse, ville impériale enclavée au milieu des domaines autrichiens, suscite les mêmes sentiments d'antipathie de la part des paysans et des nobles.

En 1333, Hirtzbach devient fief des descendants des Eptingen du Blochmont. La localité est durement éprouvée par les guerres en 1376 et 1446.

A la fin du XIVe siècle, le Sundgau est administré avec efficacité par Catherine de Bourgogne, l'épouse du duc Léopold IV, jusqu'à sa mort en 1426.

Au XVe siècle, les Habsbourg font appel à des troupes de mercenaires français et c'est ainsi qu'en 1444 les "Armagnacs" ou "Ecorcheurs", menés par le dauphin, le futur Louis XI, battent les Confédérés près de Bâle. Puis c'est au tour des Soleurois, bientôt appuyés par les Bâlois d'envahir le Sundgau de 1445 à 1446. En 1446 éclate la guerre des Six deniers. Les Suisses viennent soutenir leur alliée la ville de Mulhouse contre les Habsbourg. Le conflit s'achève en août 1468, mais l'année suivante, Sigismond d'Autriche, à court d'argent, engage ses terres d'Alsace au duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Son grand bailli, Pierre de Hagenbach, rend paix et sécurité au pays, mais il se heurte aux villes et aux nobles. Aussi en 1474, lorsque le duc d'Autriche rachète les terres engagées, Pierre de Hagenbach est pris et après un procès sommaire, décapité à Brisach. Son frère Etienne le vengera en dévastant quelques villages de la Largue avec des troupes bourguignonnes.

Au XVe siècle, un autre château à proximité du château actuel, voire confondu avec lui, est évoqué à Hirtzbach comme étant un fief autrichien détenu par les Hack de Schweighausen. C'est Cunemann Hack qui l'a reçu de l'archiduc Léopold, en même temps que les fiefs de Schweighausen, Ennweiler et Michelbach. En 1443, cette "Wasserburg", c'est-à-dire un château de plaine entouré de fossés plein d'eau, fut vendue par Marguerite de Schweighausen à Thiébaut de Tavannes (Taxfelden) pour 700 florins. Passé aux nobles de Grandvillars, il échut par héritage à Jean de Schneeberg qui le vendit à 1577 à Jean Béat Grass de Vay pour 1000 florins. Par mariage, le fief passa à la famille de Reinach.

Après la guerre de Souabe en 1499, l'hostilité entre Sundgauviens et Suisses fait place à une certaine indifférence. Plus que jamais, la Haute-Alsace est synonyme pour ces derniers de "grenier à blé et de cave à vin".

Le Sundgau, malgré la proximité de Mulhouse et de Bâle, n'est pas touché par la Réforme et reste fidèle à la religion de ses maîtres, les Habsbourg.

Le début de XVIe siècle est marqué par la guerre des Paysans. Depuis toujours la vie des paysans était réglée par le "vieux droit", un ensemble de coutumes transmises oralement. Les seigneurs veulent imposer le droit romain, ce qui provoque un important soulèvement paysan sous la conduite de Henri Wetzel, de Spechbach-le-Bas, de mars à novembre 1525. Cette révolte, née à Eschentzwiller et Helfrantzkirch, s'étend vers le nord. Au cours de négociations à Bâle, les revendications des paysans ne sont pas satisfaites et l'insurrection reprend. Elle s'effiloche cependant petit à petit et Wetzel et ses partisans capituleront. Cette révolte paysanne fait apparaître une noblesse affaiblie. La seigneurie traditionnelle est morte et la communauté villageoise se trouve au maximum de sa force.

maison sundgauvienne 1579
Maison de Heimersdorf dont l'inscription sur une poutre date de 1579
(la plus ancienne date relevée dans le Sundgau)
Possessions des Habsbourg en Haute-Alsace

 


Période historique suivante : La Guerre de Trente Ans (1618 - 1648)

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