L'Histoire du Sundgau

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Les comtes de Ferrette (1125 - 1325)

Les comtes de Ferrette sont les descendants de LOUIS IV de MONTBELIARD et SOPHIE de BAR et MOUSSON.
En 1125, le comté de MONTBELIARD fut scindé en deux et la partie orientale de celui-ci fut érigé en comté de FERRETTE sous l'autorité du premier comte Frédéric 1er.

Frédéric 1er : 1125-1160

Louis le Croisé : 1160-1191

Ulrich 1er : 1190-1197

Frédéric II : 1197-1232

Louis dit Grimmel : 1232-1233

Ulrich II : 1233-1275

Thiebaud : 1275-1315

Ulrich III : 1315-1324

Absence d'héritier mâle en 1324.
Mariage de Jeanne de FERRETTE et Albert II de HABSBOURG Archiduc d'Autriche.
La famille de Habsbourg règnera sur le Sundgau de 1324 à 1648.

Frédéric 1er (1125 - 1160) participe activement au gouvernement de l'Empire et, dans son comté, lutte contre le paganisme en encourageant l'établissement de monastères et d'abbayes, comme les prieurés clunisiens de Feldbach et de Saint-Christophe à Altkirch, connu aujourd'hui sous le nom de Saint-Morand.

Son fils Louis (vers 1160 - 1191) travaille avec âpreté à défendre ses possessions. Il accompagne Frédéric Barberousse à la croisade et meurt (peut-être) en Palestine.

Ulrich 1er (1193 - 1197) est assassiné par le comte palatin Othon de Bourgogne.

Son frère Frédéric II (1197 - 1232) le remplace. Son règne est secoué par des violences et des guerres. L'épisode le plus connu de sa vie est l'enlèvement de l'évêque de Bâle. Ce forfait lui vaut d'être condamné à la peine du "Harnescar" : Frédéric doit porter un chien sur ses épaules, depuis le Spalenthor de Bâle jusqu'à la cathédrale, suivi de ses nobles portant chacun un harnais et des habitants d'Altkirch en robe de pénitent. Arrivé sur le parvis de la cathédrale, il doit s'agenouiller devant l'évêque et implorer son pardon. Frédéric II meurt peu après, assassiné par un de ses fils Louis dit "le Furieux", qui mourra excommunié en 1236.
Cette version de l'assassinat de Frédéric II par son fils aîné, Louis, dura pendant 600 ans, jusqu'à ce que l'historien A. Quiquerez (1852) trouva dans les archives de famille d'un ancien Bernardin de Lucelle un parchemin de petit format, muni du sceau d'Ulrich II comte de Ferrette. C'était la confession de mort du comte, datée de la veille des calendes de février (31 janvier) 1275. Un remords tardif avait saisi Ulrich au moment où il allait rendre ses comptes à Dieu : il s'avoua l'auteur du parricide.

Ulrich II (1233 - 1275) prend la tête du comté à la mort de son père Frédéric. Par une politique habile, il s'emploie à réparer les principales pertes de celui-ci. En 1271, il doit céder ses terres pour 850 marks d'argent à l'évêque de Bâle qui les lui rend immédiatement en fief, devenant ainsi son suzerain.

Thiébaut (1275 - 1315), d'un esprit guerrier, connaîtra beaucoup de déboires. Il prend parti pour Adolphe de Nassau dans la guerre qui l'oppose à Rodolphe de Habsbourg visant à la possession du trône impérial. Nommé Landvogt en 1293, il tombe en disgrâce avec la chute de son maître en 1298. C'est de cette époque que date la construction du château du Landskron.

Le nom de Hirtzbach apparaît en 1274, la localité est alors divisée en Niederdorf autour de l'église Saint-Maurice et Oberdorf avec l'église Sainte-Afre, sur la "Montagne". Elle appartenait, avec Henflingen et Bettendorf, à la mairie de Bettendorf et à la seigneurie d'Altkirch. A 3 km de là, se trouvait le village aujourd'hui disparu, de Saint Léger avec son église.
En 1274, les comtes de Ferrette donnent le village en fief à Henri de Hirtzbach, membre d'une famille de ministériaux des Ferrette. Les ministériaux étaient des serviteurs, non libres, de seigneurs. En contre partie de leur travail, ils recevaient le droit de possession. La famille de Hirtzbach est attestée de 1274 à 1477. Venant d'Altkirch, elle s'installe au château de la "Wandelbourg", élevé sur une motte, à la fin du 13e siècle, au sud du village, non loin de la chapelle Sainte-Afre. Il a sans doute été détruit en 1446 par les Mulhousiens et les Confédérés suisses en guerre contre la noblesse autrichienne.

Ulrich III (1315 - 1324) reçoit en dot, de son épouse Jeanne de Montbéliard, les seigneuries de Rougemont et de Belfort. Son principal objectif sera de conquérir la vallée de Saint Amarin. A défaut d'héritier mâle, c'est sa fille Jeanne qui lui succède à la tête du comté en 1324 ; peu de temps après, elle épousera Albert II de Habsbourg dit "le Sage". C'est la fin des comtes de Ferrette et l'entrée du Sundgau dans les possessions autrichiennes.

Plus d'infos sur les comtes de Ferrette, sur le site de iSundgau, le portail des Sundgauviens.

Tout, tout, tout, sur les comtes de Ferrette, dans le livre numérisé (Histoire des comtes de Ferrette par A. Quiquerez, 1863) sur Google book

Le château d'Altkirch avant 1842
Le château, avant sa destruction pour faire place à la nouvelle église

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